Jeudi 4 avril, Jean-Eudes DU MESNIL DU BUISSON, Secrétaire Général de la CPME Nationale, est venu à la rencontre des TPE et PME Vosgiennes. Invité par Cédric ROOST, Président de la CPME des Vosges, il a d’abord pu échanger, en huis clos, avec le député Stéphane VIRY, ainsi que Xavier DORADO, président de la Fédération BTP 88, avant d’être interviewé lors d’une conférence de presse avec les médias locaux.
Puis, les TPE et PME du département ont été accueillies pour une soirée d’échanges et de rencontre. La soirée fut ouverte par M. ROOST qui rappela l’importance de l’investissement bénévole des adhérents de la CPME 88, au cours de ses 4 années d’existence. Investissement qui, comme il le souligna, a permis à la CPME 88 de se réimplanter dans le tissu économique local et de retrouver l’écoute et le soutien des élus. Il mit également en lumière la crédibilité retrouvée auprès de la CPME Nationale comme en témoignent, la venue de son Secrétaire Général et la présence de Pierre KUCHLY, Vice-Président national chargé des territoires, à son Assemblée Générale et ses premiers 1ers trophées.
Il présenta ensuite la CPME des Vosges ainsi que ses missions aux entreprises qui ne la connaissaient pas encore, avant de laisser la parole à Jean-Eudes DU MESNIL.
Le Secrétaire Général de la CPME débuta alors une présentation sur la situation économique actuelle. Il commença par faire ressortir les points négatifs tels que la baisse d’activité, la crise de l’immobilier ou encore la pénurie de compétences, puis modéra son discours en soulignant le positif : outre l’inflation qui ralentit, le prix de l’électricité est également à la baisse, l’apprentissage est au plus haut et la France reste attractive. Il passa ensuite au deuxième sujet, plus inquiétant pour lui, la situation des finances publiques. Il put ainsi présenter les pistes d’économies qui sont envisagées par le gouvernement et donner la position de la CPME Nationale et ses propositions à leurs égards.
Enfin, il acheva sa présentation par un sujet fard de la CPME Nationale, les 80 propositions pour mettre fin à la complexité administrative. Il part d’un constat : en 2022 il y avait plus de 70 000 pages publiées au JO, plus de 1000 articles de lois, plus de 62 codes, amenant à une complexité et une pénalisation pour les entreprises françaises. La CPME a donc travaillé sur 80 propositions, présentées au gouvernement. Il commence par aborder « le test PME » mesure reprise par le gouvernement que Elizabeth BORNE, s’était engagée à transposer au cours du salon Impact PME en novembre. Malgré le changement de gouvernement, M. DU MESNIL confirme qu’un texte est toujours en cours d’élaboration à son sujet. Le but du Test PME est simplement de tester tout texte, qui impacte les TPE et PME, avant qu’il ne soit promulgué.
Il continue sa présentation des propositions par le « rescrit », une mesure selon laquelle une réponse écrite donnée par l’URSSAF et l’administration fiscale l’engage et ne peut plus être modifiée. La CPME demande que cette mesure soit également possible pour toutes les autres administrations. Le coffre-fort électronique a ensuite été abordé. Tous les documents des entreprises s’y trouveraient, à disposition des administrations, afin de faire gagner du temps aux entreprises qui n’auront plus à fournir les mêmes documents et informations à chaque contrôle. Enfin, il continua avec le retour du silence de l’administration sans aucune exception, l’interdiction de surtransposer les textes européens (spécificité de la France qui pénalise les entreprises françaises par rapport au reste de l’Union Européenne) et le doublement des seuils en droit social (ceci afin de limiter les effets de seuils bien visibles dans les PME).
La soirée se termina par un échange entre les entreprises présentes et le Secrétaire Général avec des questions de tous domaines : recrutement, remboursement du PGE, coûts-contrats, mettre les TPE-PME au cœur de la réindustrialisation, formation, taxe sur les transports de voyageurs à l’étranger…