La « planification à la française » présentée par le président de la République lundi 25 septembre, lors du Conseil de planification écologique, répond à un triple défi : le dérèglement climatique et ses conséquences, l’effondrement de la biodiversité et rareté de nos ressources.
S’illustrant par un ensemble de textes réglementaires et de stratégies (plan eau, loi énergie-climat, stratégie nationale biodiversité, industrie verte,…), la planification écologique a pour objectif principal de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 55% d’ici 2030 par rapport à 1990. Cette planification implique l’ensemble des acteurs : citoyens, entreprises, collectivités.
Lors de son intervention, le président Macron a insisté sur le fait d’adopter une logique de sobriété mesurée se manifestant par la sortie du charbon d’ici 2027, la mise en consultation de la programmation pluriannuelle de l’énergie en octobre et la présentation d’une loi sur la production de l’énergie en décembre.
Selon lui, la planification écologique doit être créatrice de valeur économique. A ce titre, les plans de décarbonation, qui pour l’instant ne concernent que les 50 sites industriels les plus émetteurs, seront étendus aux PME et aux ETI. Un inventaire des ressources minières sera également réalisé puisque ces matériaux sont indispensables à l’électrification des véhicules.
Concernant les transports, le développement de 13 RER métropolitains a été annoncé avec un coût de 700 millions d’euros pour l’Etat (10 milliards d’euros au total). Quant au chantier des voitures électriques, l’objectif est d’en produire et d’en vendre un million d’ici 2027. Un dispositif qui devrait permettre le leasing de véhicules électriques à 100 euros par mois sera dévoilé en novembre.
Enfin, sur le volet du logement, l’objectif est de tripler la production industrielle de pompes à chaleur d’ici 2027. De ce fait, 30 000 installateurs seront formés.