François Asselin a décrypté dans le quotidien Les Echos et à l’antenne de RTL ce matin, les principaux enseignements de l’enquête que la CPME a mené auprès d’un millier de chefs d’entreprise, du 20 au 24 juin. Elle portait sur l’impact économique des élections législatives anticipées.
« Les chefs d’entreprise sont pétris de bon sens. Ils savent que leur activité peut être percutée par la situation actuelle. Toute instabilité du paysage inquiète ceux qui doivent aller chercher des commandes », a indiqué François Asselin dans Les Echos
En effet, l’enquête CPME a révélé que les chefs d’entreprise étaient inquiets. Plus d’un tiers d’entre eux (35%) redoutent l’instabilité politique et un sur trois craint pour le maintien de la paix civile (29 %). Selon les dirigeants interrogés, le résultat des élections législatives anticipées aura un impact fort sur le pays mais également sur leurs propres projets. 78 % d’entre eux considèrent qu’une hausse des dépenses publiques risquerait de conduire le pays à la faillite et à sa mise sous tutelle du FMI.
Des chiffres que François Asselin a également commentés sur RTL ce matin : « les patrons sont comme tous les Français, attachés à un pays qui soit en ordre, car sans ordre rien n’est possible, on le voit bien en Nouvelle-Calédonie. D’un seul coup, c’est votre gagne pain qui ne fonctionne plus ! »
L’enquête CPME a également testé auprès des chefs d’entreprise les mesures phares des différents partis et coalitions. 58% des dirigeants sondés ont répondu que si le Nouveau front populaire recueillait la majorité à l’Assemblée nationale, ils reporteraient leurs projets d’investissements et de recrutements et 36% feraient de même dans le cas d’une majorité du Rassemblement national et ses alliés.
Pour ce qui est des mesures proposées par les candidats, les dirigeants se sont déclarés massivement défavorables à l’instauration généralisée du SMIC à 1600 euros nets par mois et la diminution généralisée de la durée légale hebdomadaire de travail à 32 heures.
Les chefs d’entreprise se sont prononcés également, à une très large majorité, contre un abaissement de l’âge légal de départ à la retraite proposée tant par le Nouveau Front populaire que le Rassemblement national.
Photo ci-dessus : intervention de François Asselin à l’audition des principaux partis et coalitions candidats aux élections législatives par les organisations patronales le 20 juin